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samedi 13 août 2016

Naera chapitre 5

Naera

Volume 1



Chapitre 5 Les freluquets



« - Trouvée. »

La voix était froide et teintée d'une pointe d'amusement.

Un frisson incontrôlé me parcouru l'échine mais je tentai de ne pas paniquer. Il fallait se rendre à l'évidence, j'étais mal.


Cependant tout ce qui m'entourait n'était que pur imagination de ma part et même si je n'avais jamais rêvé de manière si réaliste je restai dans un rêve, mon rêve. Je pris une grande inspiration et retirai la main inconnue de mon épaule avant de me retourner et de faire face au danger. Je fis alors face à un jeune homme à peine plus grand que moi, au cheveux rouge bordeaux coiffé de manière asymétrique et au regard clair d'un vert serpent. Sur ses lèvres se dessinait un léger sourire malicieux qui avait un je ne sais quoi d'un peu inquiétant. Je voulu parler mais un bruit de pas me surpris et une voix dans mon dos s'éleva soudain :

- Jaïl ! Le capitaine te cherchait il veut que tu…, le jeune homme ne termina pas sa phrase ; il resta à quelques pas de là où je me trouvais avec la bouche grande ouverte ; tu flirt au boulot maintenant.

Je me tournai un peu pour voir le nouvel arrivant. Il faisait la même taille que celui qui se tenait en face de moi et avait des cheveux vert sapin en bataille. Trop loin à ce moment là pour en être vraiment certaine ses yeux semblaient de couleurs différentes, un bleu et l'autre marron. Sa peau était bronzée et il m'aurait paru sympathique s'il ne m'avait pas toisé avec un regard si hautain et méprisant.

- Tais-toi Khoï je ne drague jamais au travail tu le sais ; répondit le dénommé Jaïl d'un ton sévère, son sourire avait disparu plus vite que neige au soleil.

- Alors c'est qui cette jolie jeiga*  ?

Le sourire de Jaïl réapparut.

- Ah Khoï ta naïveté me touche parfois, soupira-t-il.

Un troisième homme était soudain apparut derrière Khoï. Il dépassait les deux autres d'une bonne tête et affichait une mine sévère, il avait les cheveux ras et gris et son corps semblait uniquement fait de muscles, bien que son armure dû accentuer le volume. De plus ce dernier apparaissait nettement plus âgé que ces deux petits blanc-becs mais cela ne m'avait pas rassuré.

- Jaïl Khoï ! Est-ce trop vous demander de respecter les ordres ?

- Chef ! Je viens juste de retrouver Jaïl c'est pour ça que…, commença Khoï.

- Qui est-ce ?

- Notre petit fauteur de troubles capitaine ; dit Jaïl le plus calmement du monde .

- Pardon ?; l'homme me lança un regard furtif avant de reporter son attention sur le jeune homme ; Jaïl cesse de plaisanter.

- Mais je ne plaisante absolument pas chef.

- Tu sais très bien que les Shikaïs ne sont pas des femmes.

- Et pourtant je vous assure que s'en est un ; il me prit par le bras, me força à me tourner complètement vers les deux hommes puis me prit le bas de la mâchoire entre son pouce et son index ; regardez la, elle n'a pas du tout la tête d'une Arbi**.

Les deux personnes s'approchèrent et commencèrent à m'examiner. Je ne savais pas quoi faire, me dégager et m'enfuir serait un aveu alors que me taire et les laisser débattre me permettrait peut-être d'écarter quelques soupçons. A bien y réfléchir à part ce Jaïl aucune des personnes présentes ne semblaient me croire coupable. Pendant qu'ils discutaient je réfléchissais au sens que je pouvais donner à cette scène et à cette histoire en générale, peut-être devrai-je penser à consulter un psy avoir l'avis d'un expert sur ces rêves. Je m'imaginais alors déballant ce récit abracadabrantesque devant un psy à l'air blasé, il me traiterait sans doute de folle et me ferait enfermer. En même temps si moi-même je n'y croyais pas comment quelqu'un pouvait-il y croire ? Au bout d'un moment j'eus un mal de tête terrible et préférais ne plus réfléchir. Je décidai alors de m'intéresser un peu à ce que ces types bizarres disaient à mon sujet.

- C'est vrai qu'elle n'a pas les traits mais elle pourrait venir d'une ville étrangère ; hypothéqua Khoï.

- Et toi.

Je levais subitement les yeux. Le capitaine me regardait ses yeux gris acier les bras croisés.

- O… oui ?

- Est-ce que tu es une Shikaï ?

- Je… je ne crois pas.

- Tu sais au moins ce que c'est ?; demanda Khoï sceptique.

- Non. ; avouai-je franchement.

- Ce serait trop long à expliquer de toute façon. Tant pis amenons-la à l'intérieur, Lius nous dira si elle en est un ou pas. ; conclu le capitaine.

Je n'avais pas mon mot à dire. De toute façon je voyais bien que tous savaient que j'étais une étrangère, et je craignais de savoir ce qui se passerait si j'étais reconnu comme un Shikaï même si je ne savais pas vraiment ce que c'était.

Nous avons marché une bonne dizaine de minutes avant d'apercevoir un gigantesque bâtiment aux murs blancs se dresser devant nous. Les trois hommes me menèrent devant une grande porte en bois joliment travaillée.

- Déjà amenez-la dans une salle de bain pour qu'on s'occupe d'elle, moi je vais rappeler le reste de la garnison.

- Oui chef, firent les deux freluquets en cœur.

Une fois le chef parti, les deux andouilles me guidèrent à travers un dédale de couloirs interminables. Après quelques erreurs de parcours nous finîmes par arriver sain et sauf à la salle d'eau. Là deux femmes me prirent en charge et les deux garçons me lâchèrent (enfin) la grappe. Une fois seule dans un grand bassin d'eau chaude je m'émerveillai de la splendeur de la salle. Des colonnes faites d'un matériau semblable au marbre étaient disposées dans chaque coins de la pièce, le sol en pierre saumon brillait de mille feux et au plafond paraissait pratiquement transparent. Quelques dorures décoraient les contours des murs et du plafond. Le plus surprenant fut sans doute les lumières car il n'y avait aucune lampe, aucun lustre mais seulement de petites boules de lumière bleutée qui circulaient de part et d'autres de la pièce. J'attendis que l'on vienne m'apporter de quoi me sécher et m'habiller. A ma surprise on ne me redonna pas mon pyjama mais une tunique blanc cassé et un pantalon ample marron. Des ballerines en tissu m'attendais devant la porte et une fois enfilées mes deux gardiens furent appelés pour me conduire ailleurs.

Je m'étonnais d'être aussi docile. En temps normal j'aurais essayé de fuir par tous les moyens, mais je ne me étrangement pas en danger. Plus j'y pensais plus je me disais que c'était normal vu que tout ça se déroulait dans ma tête. Je me sentis bête et esquissai un sourire. Le trajet entre la salle d'eau et la salle où je devais me rendre se passa dans un silence royal. Seul les bruits des semelles sur le sol luisant résonnaient dans le bâtiment. Enfin nous arrivâmes devant une porte de taille imposante en bois sombre. La poignet était en argent surmontée de petits cristaux semblable à des diamants. Khoï toqua à la porte et attendit qu'on l'invite à ouvrir la porte. Au feu vert il me désigna la poignet main ouverte, geste m'invitant gentiment à me débrouiller toute seule, je compris alors qu'aucun des deux ne franchirait le seuil. Une angoisse me monta soudain à la gorge et je sentis mon estomac se nouer. Je pris mon temps pour tourner le verrou, ouvrir la porte et entrer. Une fois à l'intérieur j'entendis la porte se refermer dans un grincement sinistre. La pièce était grande et sombre et peu de meubles y étaient disposés, au bout de la salle j’aperçus une autre porte plus petite que la première, ouverte. Mon cœur battait à une vitesse folle et ma bouche s’asséchait à chaque pas que je faisais. Une fois sur le seuil de cette petite porte, je commençais vraiment à me demander si cette endroit était uniquement le fruit de mon imagination, ou si cette porte ne donnait-elle pas sur une partie de moi-même que j'ignorais ? Je fis un pas, résolu. Puis un deuxième et la fatigue m'envahit.

Je m'attendais à me réveiller.

Jeiga * = (fille au) coeur à charmer
Arbi ** = personne du pays



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