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lundi 26 novembre 2018

Le Monde de Graha - Whamé chap.1

Le Monde de Graha 

Volume 2



Chapitre 1 : Enfance


Voilà comment on meurt.
Vous me direz ça n'a rien d'extraordinaire, tout le monde meurt un jour. Mais j'avoue que ma mort est plus incroyable que les autres non pas parce que c'est la mienne, mais plutôt parce que je fus la gardienne de la dernière des Yörkta, qui signifie sang de dragon.

Elle ne devait pas avoir plus de 4 ans la première fois que je l'ai rencontré. Whamé était une petite fille aux joues roses et yeux mordorés. Elle avait les cheveux noirs aux reflets bleutés et il y avait dans son expression une forte volonté d'exister. C'est pourquoi je l'ai recueilli et pris soin d'elle pendant près de treize années. D'où elle venait je l'ignorais totalement et n'avais pas la moindre envie de le savoir, cependant j'étais loin d'imaginer qu'elle allait avoir le monde de Graha. Ce n'est que cette fameuse nuit que je compris ce à quoi elle était destinée.

C'était l'un de ces rares soirs où les dieux versaient leur colère sur le monde, où la pluie le vent et les éclairs faisaient rage, réduisant ainsi le moindre corps vivant à un simple grain de sable. Personnellement j'ai toujours détesté les soirs d'orage, à l'inverse Whamé les adorait et restait parfois toute la nuit le nez collé à la fenêtre de notre petite cabane pour se délecter du spectacle. Cette étrange fascination pour le temps orageux contrastait énormément avec son caractère. C'était une enfant plutôt calme et joyeuse avec un sourire aussi innocent qu'insouciant toujours collé sur son visage. Je me surpris souvent à la contempler en me faisant chaque jours les mêmes réflexions et ce, malgré les années passantes. Whamé devint de plus en plus belle. Dans son enfance j'admirais la finesse de ses traits si bien dessinés, qui contrastaient avec les rondeurs poupines que devrait avoir un enfant. Au début de son adolescence je me surprenais à envier son teint toujours lumineux et clair et d'une peau dénuée de la moindre imperfection. Ses cheveux noirs bleutés étaient soyeux et lisses. Enfin, à ses dix-sept ans et demi je remarquais l'éclat et le feu ardant de ses yeux illuminés par les rayons du soleil. Leur couleur dorée brillait autant que les pierres précieuses et leur feu plus ardant que celui d'un volcan des plaines des terres brûlées. Whamé était de loin la plus belle jeune fille que j'ai jamais vu. Pourtant, j'éprouvais toujours en la regardant un sentiment de tristesse infinie et son regard semblait emplit d'une détresse dont elle-même ne devait pas avoir conscience. Whamé. Égale à elle-même. Belle et souriante, jusqu'à cette fameuse nuit.

Il faisait un temps épouvantable, sans doute la pire tempête que le monde est porté durant ces 300 dernières années au moins. Whamé était, comme à son habitude, le nez collé à la fenêtre. Un immense sourire dessiné sur son joli minois et les yeux brillant plus qu'à l'ordinaire, comme à chaque tempête. Les éclairs illuminaient la nuit, et c'est grâce à eux que Whamé fut en partie sauvée. Il me semble que c'est une nuit d'automne, un soir où l'hiver commençait à frapper aux portes. Les guerres faisaient rages comme toujours et ne cessaient de s'étendre à travers l'ensemble du territoire. J'avais appris pars quelques commerçants de passage qu'elles se faisaient plus sanglantes et plus violentes ces derniers temps sans que personne ne sache pourquoi, pas même ceux qui les organisaient.

On cogna à la porte. Je m’apprêtais à aller ouvrir lorsque la voix de Whamé m'arrêta. «  N'ouvres pas ! ». Mon bras tendu immobile, la main au dessus de la poignée. Pas le temps d'en dire plus, la porte vola en éclats et des hommes vêtus d'une cuirasse noire ornée d'un symbole rouge sur le côté gauche de la poitrine entrèrent. Ils avaient des casques surmontés de pique et ils étaient si nombreux qu'il m'était impossible de les compter. J'étais dépassée par la situation mais mon instinct me disait que nous étions en danger, Whamé en particulier. Alors que j'étais étendue au sol face à ces hommes, je tentais vainement de trouver une échappatoire. Whamé n'avait pas bougé mais son regard trahissait son attitude légère, elle était morte de peur. Soudain une idée tout aussi dangereuse que lumineuse me vint à l'esprit. Même si je n'avais plus vingt ans je savais que je serai assez rapide et que je prendrai nos ennemis de court. Ils commencèrent à s'avancer vers ma protégée, il me fallait agir vite. Lorsque celui qui me semblait être le chef de cette bande n'était plus qu'à quelques centimètres de Whamé, je me levais brusquement et avant que quiconque ait pu bouger je plongeais mains tendues sur la jeune fille et récitai une incantation, et aussi mes dernières paroles. Une formule interdite par les dieux eux-mêmes. Une vie pour une vie, voilà comment je suis morte.


Mais je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Iovo, j'ai vécu pendant de nombreuses années sur les terres brûlées ou comme on les nomme aujourd'hui le royaume de Vagnar. Je suis comme vous vous en doutez une magicienne et j'ai étudié à Hoharng dans les terres de l'Est de Graha. Le royaume des terres de Vagnar est une des terres les moins sûres et j'ai fini par partir pour m'installer au royaume de Kirlani. J'ai trouvé et recueilli Whamé à quelques lieux de la ville de Cab, réputée pour son commerce maritime. J'avoue que l'idée de fonder une famille ne m'avait jamais traversée l'esprit jusqu'au jour où j'ai rencontré cette petite fille. Whamé est le nom que je lui ai donné, c'était le troisième nom de ma grande sœur Kirla. Enfin. Je ne pense pas que ma vie intéresse beaucoup de monde mais vous voilà renseigné. Quant au sort que j'ai lancé sur Whamé, il s'agit du sortilège du Livropacereloubia. Ce sort oublié de tous est très dangereux mais c'était hélas le seul moyen de sauver ma petite fille. Pour faire court, ce sort envoie la personne visée dans un autre monde appelé ici terres de la Réalité ou monde Réel. Je l'ai appris il y a bien longtemps dans un vieux grimoire. Ce livre raconte que le monde Réel est une sorte de monde miroir à celui de Graha. Personne ou presque n'en connaît l'existence, et c'est là que j'ai envoyé Whamé. Mais ce n'est pas tout, car on ne défit pas impunément les lois des dieux et on ne traverse pas la frontière entre ces deux mondes sans en subir les conséquences. Le prix à payer est l'aspiration totale de l'énergie vitale du jeteur de sort et la perte complète de mémoire des événements antérieurs à la traversé. Ainsi, Whamé a oublié le monde de Graha.



End of Chapter 1

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