Bienvenue! Vous êtes à Anahareïn


Rechercher dans ce blog

Avant de partir à l'aventure

Wowowo attends attends! Avant de partir te perdre dans les différents univers, je te donne juste mon petit conseil pour que tu puisses bien te repérer. Commence par faire un tour sur la page d'accueil, ça pourrait t'être utile.

Pour y accéder tu peux cliquer sur l'onglet "Page d'Accueil" là juste en haut à gauche. Voilà c'est tout, bonne lecture!

lundi 8 août 2016

Plume cassée


Casser la plume du coeur





Je ne réalisais pas à quel point retirer à un écrivain le droit d'écrire pouvait autant blesser son cœur et son être. Je ne réalisais pas à quel point il était cruel de sacrifier sa plume pour le bonheur des lecteurs, non je croyais pas.


Parfois on se rend compte qu'écrire avec le cœur ça ne suffit pas, c'est d'autant plus difficile à supporter lorsque les personnes vous le disent dans de bonnes intentions. La plume d'un écrivain est une partie de lui-même, et lorsqu'il s'efforce de le faire remarquer sans succès la douleur n'en devient que plus vive. Des fois on maudit d'avoir pris plaisir à l'écriture… Les mots sont sévères c'est vrai, mais la critique est tranchante, elle blesse dans ce qu'il y a de plus pur en l'homme et de plus important en l'écrivain. Sans doute y a-t-il une raison qui justifie la peine et la rancœur, mais les blessures d'un écrivain se ressentent toujours dans ses œuvres. Un véritable artiste perdra pied quelques instants, puis il prendra ses blessures comme inspiration. Un homme qui se prend pour un artiste sera non seulement blessé, mais restera aussi dans l'incapacité d'exercer son art. Ça ne fait pas plaisir de voir une partie de soi-même critiquée, mais l'art n'est pas fait uniquement pour soi. Il prend vie à travers la pensée et le regard de chacun, et les critiques viennent souvent du cœur des autres.

Je ne réalisais pas que l'écriture était chose si importante et impressionnante. Ce qui blesse n'est pas tant le style d'écriture que la pensée qui est écrite. N'oublions pas que la critique d'un texte tranche souvent les certitudes de celui qui l'a écrit. Parfois, c'est au-delà de l’œuvre que l'écrivain est touché. On ne peut certes pas devenir un bon écrivain sans se remettre en cause, mais on ne peut pas non plus garder foi lorsqu'il nous est interdit de nous exprimer. Retirer le droit d'écrire est cruel, mais ce qui est véritablement un supplice est de se retirer soi-même ce droit. Ni par égoïsme ni par manque de foi, simplement parce que parfois un écrivain préfère sacrifier son droit d'écrire pour le plaisir des lecteurs. On retrouve bien souvent ce schéma dans une collaboration entre deux personnes qui ne sont pas compatibles dans l'écriture. Dès lors l'avis neutre des lecteurs choisi qui des deux n'a pas sa place.

Il faut savoir abandonner quand la situation le demande mais garder la tête haute et continuer d'avancer, car personne n'est jamais arrivé à faire de grandes choses sans se blesser.

Aucun commentaire: