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lundi 8 août 2016

Frontières



Aux Frontières



C'était par une nuit de pleine lune. Un de ces soirs où vous n'osez pas regarder dehors de peur que la foudre vous tombe sur le museau sans qu'il y ait d'éclair.


Un de ces moments où vous comprenez pourquoi même les dinosaures n'ont pas survécu aux attaques du ciel. Dans ce genre d'instants vous comprenez à quel point vous êtes un confetti plus petit qu'un grain de sable microscopique dans l'univers. Je n'ai pas compris tout de suite pourquoi je ressentais un étrange et pesant malaise, j'aurais dû regarder dehors plus tôt. Vous connaissez ces bouquins où on vous dépeint un monde incroyablement surréaliste ? J'aimerai voir votre tête si, comme moi, vous aviez eu ce genre de chose sous les yeux en tournant simplement la tête. Je ne sais pas si c'était à cause de la lumière blanchâtre de la lune mais le spectacle paraissait venir d'une autre dimension. C'est dans ce genre de moment qu'on commence à croire aux mondes de Pandora dans le film Avatar. Au delà des simples apparences c'est le genre de film qui soulève des questions bien plus intéressantes et compliquées que l'intrigue du film elle-même. Quoiqu'il en soit j'aurais aimé être n'importe sauf là où j'étais, c'est à dire chez moi.


Comme les matins brumeux qui vous empêchent de savoir si allez dans le droit chemin où si vous allez vous planter quelque part sur le bord de la route, je cherchais à rassembler des idées que je n'avais même pas en tête. Il y avait toutes sortes de lumières colorées et d'insectes volants, à moins que ce ne fut des fées. Des morceaux de terre immenses flottant au dessus de ma tête et défiant les lois de la gravité de la manière la plus outrancière. L'impression un peu idiote d'être un gamin devant une vitrine de jouets, la bouche ouverte comme un poisson hors du bocal et les yeux menaçant de quitter leur orbite. Je pense qu'on rêve souvent de choses un peu fantasques au court de sa vie, mais j'avoue avoir rarement eu affaire à… ça. Vous connaissez sans doute aussi ces moments de détente où vous n'avez personne pour vous casser les oreilles. Ouais ben j'avoue que là j'aurai bien voulu avoir un casse pieds à mes côtés, histoire d'être sûr de ne pas être le seul à rêver.

D'un autre côté, il est fascinant de se penser privilégié. Ces soirs même quand la lune n'est pas complètement ronde, on a parfois l'impression de voyager à travers la carte étoilée du ciel. Ces petits moments de mélancolie et de calme qui vous font un peu réfléchir sur vous-même et le monde en général. Quand vous voyez ce genre de vision un de ses soirs, votre idée du monde et toutes vos convictions s'en trouvent chamboulées. Si je n'avais pas été aussi surpris et désarmé j'aurais pensé à prendre une photo. En même temps c'est ce qui vous fait vous rendre compte que parfois, il vaut mieux regarder avec les yeux qu'avec un objectif et savourer pleinement votre vie. Tous ces éléments qui la composent, on oublie parfois à quel point ils sont uniques.

Puis j'ai réalisé. Non je ne rêvais pas, je ne rêvais pas et je ne savais plus très bien où j'étais. Mon jardin était devenu un monde d'esprits et de mystères. Ma maison avait laissé place à des îlots plus ou moins grands, tantôt des maisons tantôt des paysages de nature pure. Les arbres étaient les êtres dominants, leurs racines allaient et descendaient au-dessous des îles. Ils étaient partout, comme si tous ces morceaux de terre suspendus étaient des bouts de forêts. Des signes étranges s'inscrivaient dans le ciel. Puis une musique, des chants, de la joie et de la fête. C'était aussi beau et gai que dans les festivals des civilisations de l'extrême orient. Une vague de tristesse et de mélancolie naquit en moi, une larme roula sur ma joue droite. Quel spectacle fantastique, tellement irréaliste et d'une si triste beauté. Une pureté comme il n'en n'existe plus dans le monde aujourd'hui et pourtant je le vois encore, le spectacle d'un ciel en fête un soir de pleine lune. Je n'ose pas fermer les yeux et pourtant je sens la fatigue monter. Elle n'est d'abord qu'un battement de cils, lentement elle m'entraîne à m'asseoir puis m'allonger pour finalement sceller mes paupières. Ai-je rêvé ? Je sais simplement que les rayons de soleil m'ont ramené à la maison.

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