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lundi 8 août 2016

Eclat de vie

Lumière


Elle ne parvenait toujours pas à le croire. Là, juste là, une petite boule de lumière flottait au centre de la pièce. De quoi était-elle faite et d'où provenait-elle ? A ces questions elle n'avait aucune réponse, mais à ce en quoi elle croyait depuis toujours elle avait désormais la preuve réelle de son existence.




Je ne me souviens plus de comment c'est arrivé, mais c'est arrivé. Y a-t-il une justice dans le monde je l'ignore, les pauvres et les riches sont-ils tous égaux dans l'au-delà je n'en ai pas la moindre idée. Je ne sais pas grand chose mais je suis désormais convaincu que ce en quoi je crois depuis toujours existe bel et bien. Je ne suis pas une personne exceptionnelle, je n'ai pas de qualité ni de beauté particulière, je n'ai pas appris à jouer et à composer des morceaux de violon à l'âge de trois ans à peine. Pourtant mon cœur et mon esprit ont toujours été d'accord sur une chose : la magie et les créatures des contes pour enfants existent. Depuis fort longtemps déjà je savais que je n'étais pas vraiment comme les autres dans ma manière de penser, et je sais aussi que je ne suis pas la seule à penser ainsi. Je sais que beaucoup me traiteraient de folle et m'enfermeraient sur le champs, voilà pourquoi je tais mes convictions et mes principes qui sont mes secrets personnels les mieux gardés. Cependant, je laisse toujours derrière moi quelques écrits qui relatent mes pensées les plus intimes et mes idées les plus incroyables. De quoi suis-je réellement faite, qui peut bien le savoir, je sais seulement que ma vie ne sera jamais comme celle des autres. Je n'ai pas d'ambition, je ne rêve ni d'un foyer, ni d'un travail sûr. Mon esprit vol au-delà des nuages et des frontières de cette réalité dans laquelle nous vivons par force et que je déteste tant. Pourtant elle est belle, elle recèle bien des secrets et de merveilles, mais qui ont été soit détruits soit découverts. De nos jours, nous est-il encore permis de rêver de mondes incroyables, enfouis quelque part sur ou sous cette terre ? Nous est-il encore permis de croire en des créatures qui dépasseraient les imaginations les plus créatives ? Il serait drôle de comparer la manière de penser d'un homme du moyen âge et celle d'une personne de nos jours. Nous avons peut-être gagné des connaissances utiles, mais nous en avons perdu tout le reste. Tout ce qui relève de l'enfance et de l'innocence mais aussi de la foi et de l'imagination. Et pourtant… ils sont toujours là, cachés aux yeux des hommes devenus trop conditionnés à ne pas croire en ce qui ne peut être vu. Le rêve et l'imagination sont deux choses vitales pour nous humains, et deux dimensions qui nous sont encore totalement inconnus dans leur fonctionnement et leur apparition. Ne pouvons-nous pas en conclure quelque chose ? L'homme est trop bête pour savoir et se remettre lui-même en question. Il faut que tout lui soit explicable et compréhensible, comme si la nature avait été créer en fonction de lui. Voilà que nous inversons les rôles.
Y a-t-il encore l'espoir ?Car que serait la vie sans espoir ? Un monde infini sans couleur ni saveur et dans l'attente interminable d'une fin qui ne sera jamais celle que l'on attendait. Le rêve n'est possible que si l'espoir le fait naître et il n'existe d'espoir que si nous avons de quoi le construire. En cela l'homme s’évertue à en détruire la source, en notant tout phénomène en formule et chiffres que lui seul serait capable de comprendre. Mais que peut bien faire l'homme contre sa nature ? A croire que le monde l'a fait pour qu'il le détruise comme un corps qui s'inventerait une maladie pour mettre fin à ses souffrances. N'y a-t-il rien à faire à part attendre sa fin dans un monde morne et sans magie ? L'homme y emploie toutes ses forces. Mais je ne suis pas comme ça, et comme bien peu de mon espèce je suis quelqu'un qui aspire à ce que personne ne pourrait voir aujourd'hui. Qui dit que les fées, les gnomes et les dragons ne sont pas de ce monde ? Qui peut prouver qu'ils ne sont pas là, cachés quelque part à la vue de tous ? Qui peut prouver que la magie n'existe pas ? Car enfin, nous pourrions appeler magie bien des choses que nous parvenons à expliquer. Il n'y a que l'homme lui même pour refuser d'y croire, car il est seul qui peut décider de le voir.

Un jour, une petite boule de lumière est apparue. D'où venait-elle, je l'ignorais, pourquoi était-elle ? Aucune idée non plus. Mais je me souviens y avoir cru de toutes mes forces et même au-delà et j'ai eu ce que je désirais tant. Peut-il y avoir un être assez fou pour y croire ? Quand bien même serais-je folle, je me réjouis d'y croire et de ne pas mourir en regrettant d'être dans un monde terne et dénué d'innocence. Les plus grands philosophes sans doute trouveraient quelque explication bancale qui ne cesserait d'être dite et contre dite. Nous vivons dans une époque où tout se confronte. Des époques lointaines passées à celles qui ne sont pas encore arrivées, mais dont les débuts épatent les grands de la société. On essaye de faire marcher passé présent et futur ensemble, mais cela est impossible. On veut vivre dans le respect de la nature tout en la détruisant pour ces innovations. En voyez-vous le paradoxe ? L'homme est un être qui ne cesse de se contre-dire, et de sa chute en sera la principale cause. Deux mondes ne peuvent décidément pas cohabiter. Il est beau de voir un oiseau et un poisson s'aimer, mais où pourraient-ils vivre ? Il en va de même pour l'homme et le reste du monde. Pour moi, je sais qu'il n'y aura pas de suite. A quoi bon donner le jour à la vie lorsqu'on la condamne directement à la tristesse et à la mort ? Je ne veux pas faire subir ça à des gens qui seraient toute ma vie. Quitte à être malheureuse je préfère passer pour une égoïste. Mes chaînes sont les sentiments de ceux à qui je dois d'être ici, et qui m'empêchent de partir loin de cette société pourrie jusqu'en son cœur. Si j'ai quelque ambition, se serait de découvrir les rares endroits que l'homme n'a pas encore détruit. Il me fait mal de savoir que des centaines, des milliers de vies qui ne sont pas les notre sont victimes chaque jour de nos actes et de notre cruauté. Je hais l'espèce humaine, non pas parce-qu'elle est elle-même, mais parce-qu'elle est dotée d'une conscience et qu'elle l'utilise à mauvais escient. La nature se charge assez toute seule de sa cruauté, pourquoi en rajouter gratuitement ? Quel plaisir peut-il y avoir à faire souffrir un être innocent ? J'aimerais avoir de la magie comme celle que l'on décrit dans les livres, pour pouvoir être utile au monde et à ceux qui me sont chers. Tant de fois je me suis sentie si impuissante, à regarder la souffrance torturer les gens sans pouvoir rien y faire. J'aimerais que l'injustice et la souffrance n'existent pas, mais il faut un équilibre pour tout, même pour la justice et le bonheur. J'aimerais percer à jour les mystères du monde pour enfin comprendre, mais je pense qu'il ne me sera jamais permis de savoir, car je suis ce que le monde a fait de moi. Un être humain, un être doté de conscience. A ceux qui ne le savent pas encore je l'écris, la conscience souvenez-vous en, n'est que la malédiction de l'homme. Un jour, si ce n'est pas déjà le cas, vous comprendrez cette phrase et vous verrez à quel point il est cruel d'être né humain.

Vous savez, je ne suis pas bien vieille encore, et mes paroles n'auraient pas grande valeur si vous connaissiez mon âge, car l'homme donne parfois de l'importance à ce qui ne devrait pas en avoir. Je suis peut-être encore bien ignorante sur certains point de la vie, mais je sais que mon avis ne changera pas sur les points dont je parle ici. Il y a des actes qui ne peuvent être oubliés, des paroles qui même si elles n'ont pas de traces écrites, restent gravées dans votre esprit jusqu'à votre fin. Quand bien même y aurait-il un dieu au dessus de nos têtes, cela devrait-il être source de conflits ? Pourquoi se disputer pour des choses que nous ne pouvons vivre ? Il y a tant à faire sur terre, pourquoi penser à après ? L'homme est un mystère de contradictions et de pensées. Il n'y a rien à faire, à part rêver, espérer de toutes ses forces et vivre, vivre tant qu'il est possible de respirer. Un jour, si vous en avez l'occasion, levez-vous tôt une fois, allez dehors face à l'est et attendez que le soleil se lève. Demandez-vous si ce n'est pas une chance de vivre et de pouvoir voir une telle chose, chose qui semble si simple pourtant mais qui disparaîtra un jour. Ne pouvez-vous pas regarder autour de vous avec émerveillement ? Est-ce si difficile de trouver la vie belle ? J'ai mis longtemps à comprendre, trop longtemps à voir ce qu'il y avait autour de moi. Le fait d'avoir cinq sens en parfait état et de pouvoir contempler la vie, la nature, l'existence en elle-même. La beauté d'un levé de soleil, le spectacle indescriptible d'un ciel étoilé, d'un jardin florissant, d'un oiseau dans les airs et même, même d'une fourmi marchant dans l'herbe. Il est si incroyable de pouvoir observer ce spectacle continuel, pourquoi ne pas en profiter ? Un jour nos enfants grandiront dans un monde où la neige n'existera plus qu'en peinture, où les fleurs seront toutes en plastiques et où les poissons seront des animaux préhistoriques. Le soleil ne sera plus qu'un conte pour enfant et dehors il n'y aura plus de couleur autre que le noir d'une nuit sans étoile. C'est le monde que nous préparons, si notre espèce vit assez longtemps pour le voir.

Vous savez, si je pouvais donner ma vie pour que les choses changent, j'aurais peur, mais je le ferais. J'aurais beaucoup de regrets et de tristesse, mais si cela pouvait faire cesser la souffrance de tous les habitants de cette pauvre terre, si cela permettait de faire renaître l'espoir et la nature, je le ferais. Parce-que je ne veux pas d'un monde gris et sans soleil et sans étoile. S'il m'est permis de donner ma vie un jour, je le ferai. Mais que peut bien valoir cette vie si semblable à une autre. Je me sens parfois bien inutile, et je me rend compte à quel point je suis lâche. Je voudrais partir, partir si loin de ma vie, tout abandonner et vivre le reste de mes jours dans des terres sauvages. Me lever avec le soleil, vivre avec le bruit des arbres les remous des rivières, m'endormir au son des étoiles. Mais la vie ne serait pas aussi facile que je l'imagine. Et je dois tant encore, j'ai des choses à faire envers ceux qui m'ont tout donné. Je ne peux pas partir et les abandonner, ils en mouraient d'inquiétude. Il y a des amis qui me manque tant, qui ne reviendront jamais. Souvent quand j'étais chez moi, j'étais seule. Personne ne m'appelait, ne jouait avec moi, ne venait me voir. Mes seuls compagnons étaient mes animaux domestiques, des chats. J'en ai vu passer de générations en générations, mais j'ai toujours souffert de les voir disparaître où de retrouver leur cadavre aux pieds d'un arbre encore en fleurs. Peu importe ce qu'ils aient été, chats ou souris, chien ou cheval, c'était mes amis. Des êtres vivants qui avaient autant de droit que vous ou moi de vivre, mais ça n'a pas été le cas. Je ne préfère pas savoir ce que sont devenus ceux dont a jamais retrouvé le corps. Je hais l'espèce humaine de se croire supérieure sous prétexte de connaître des choses. La conscience n'est rien d'autre qu'un poids qui nous oblige à regarder et à comprendre, puis à ressentir et rester là, impuissant pendant que d'autres souffrent. Je voudrais tout oublier, oui parfois j'aimerais n'être qu'un brin d'herbe au sommet d'une colline dans des terres sauvages à vivre au grès du soleil, de la pluie et du vent. J'aimerais pouvoir chanter comme un oiseau, danser comme les feuilles des arbres, et avoir l’insouciance des nuages. J'aimerais être un lac, une rivière ou même juste une larme, et ne vivre que quelques secondes. N'avoir le temps que d'ouvrir les yeux et les refermer instantanément. J'aimerais ne pas connaître la tristesse et la souffrance, quitte à ne pas connaître le bonheur non plus. La vie m'apprend que les effets du bonheur sont éphémères, mais que ceux de la souffrance sont éternels. Comme une plaie que l'on nous inflige, le baume en apaise la douleur, mais la cicatrice restera gravée dans votre peau pour toujours. Celles du cœur et de l'esprit ne se voient pas, mais elles se sentent. Parfois je me dis, être lune, feu, lumière ou ombre serait plus souhaitable que d'être humain. Voir ce qui pourrait être nous, faire des choses qui nous semblent condamnables est souvent pire que de se prendre un coup. Un jour, quand la terre se réveillera, l'homme comprendra ses erreurs, mais il sera trop tard et le monde ne sera plus catastrophes naturelles. Les continents seront engloutis dans les eaux des océans et des mers après avoir été brûlés par les volcans, nettoyés par les ouragans et découpés par les tremblements de terre. Que restera-t-il alors ? Un monde, un nouveau monde qui mettra des centaines de milliards d'années à renaître et à se remettre de ses blessures passées. Il en émergera de nouvelles terres et de nouvelles espèces, et lorsque se sera au tour du soleil de disparaître, le monde à nouveau s'adaptera. Car la vie n'est qu'adaptation et modifications perpétuelles des êtres qui la composent. En attendant nous sommes là et demeurons impuissants face à notre destin. Tout est voué à naître et mourir un jour. Le temps n'existe pas, la vie seule existe et fait exister le reste. En existant, elle devient dépendante des paramètres qu'elle construit. Un jour, je retrouverai ceux que la vie m'a enlevé, et alors je serai heureuse qu'aucune chaîne ne me brise les poignets.

Je suis une personne ordinaire, mais dont les croyances et les convictions sont autres que la pensée sociale générale. Je n'aime pas cette idée que les choses ne peuvent exister si nous ne les voyons et ne les comprenons pas. J'aime la nature et les forces des éléments, c'est grâce à elles que le monde se bâtit. J'aime croire en des forces spirituelles et magiques non pas parce que c'est étrange ou irrationnelle, mais parce que je suis convaincue qu'elles sont là, tout autour de nous. Croyez-moi folle si le cœur vous en dit, je ne juge pas vos idées. Je me fiche bien de savoir si vous détenez la vérité absolue ou non, pour moi la vie est telle que je la vois et je suis telle que le monde a bien voulu me faire. Personne ne me force à croire en ce que je crois, et je suis simplement heureuse de croire en ces choses là. Ce que je recherche avant tout, c'est la liberté. Certains pensent pouvoir définir la liberté, je ne pense pas que ce puisse être un concept définissable. Il existe tant de choses, tant de situations dans lesquelles nous pouvons et pourrions parler de liberté qui pourtant aurait des formes bien différentes. Voler tel un oiseau est pour moi la plus grande et plus belle forme de liberté. Mais n'existe-t-il pas la liberté de penser ou de parler ? N'existe-t-il pas la liberté de faire ou tout simplement de vivre ? Bien des choses pourraient être qualifiées de liberté, mais pour moi je ne vois que quelques faits. Voler, partir loin de la société. C'est ce que je cherche. Mais… cela ne m'est pas permis. Je le pourrai, mais je n'en ai pas le droit. Pourquoi ? Parce-que j'ai des obligations, des responsabilités. Je me demande depuis quand l'homme né avec des responsabilités ? Depuis quand lui est-il interdit de faire ce qu'il désire ? La société nous oblige à vivre pour travailler, pour penser d'une manière et pas d'une autre. Le concept de société est bien, sa réalité en revanche, est juste un poison. Vouloir imposer certaines limites pour ne pas commettre des atrocités d'accord, mais imposer des limites pour permettre à une partie de la population de vivre mieux que les autres, est-ce bien ? Permettre à des gens de vivre sur le travail des autres est-ce louable ? La société à ses bons côtés, mais qui sont vite dépassés par ses nombreux défauts. La société n'est pas le problème, la nature de l'homme l'est. Voilà pourquoi nous ne pouvons vivre en société de manière équitable. Il existera toujours un écart immense entre l'idée et la réalité, un écart qui se retrouvera entre les hommes eux-mêmes. Je ne veux pas que l'on m'impose ça, je suis un être libre qui ne cherche qu'à vivre loin et en paix. Je ne veux de mal à personne, et je me fiche pas mal de savoir s'il m'est permis d'avoir du pouvoir. Si j'étais capable de faire quelque chose je ne le ferais pas pour moi mais pour tous. Le problème, c'est que l'on ne sait jamais ce qui se passerait ensuite. Alors je ne veux ni richesse ni pouvoir, et si l'on m'en donne je m'en servirai, mais pas pour moi. Je commencerai par rembourser ma dette envers ceux qui m'ont donné la vie et qui ont toujours été là pour moi. Ensuite je penserai à ceux qui sont comme eux et qui se font oppresser par les lois de la société. Je finirai par déléguer le reste si j'ai en encore et partirai loin, très loin de l'influence de l'être humain. Je veux vivre heureuse, entourée de vie et de chants de la nature. Voir les fleurs pousser, le soleil se lever, les animaux vivre et respirer. Cela suffit amplement à mon bonheur. J'aimerais faire ça pour tous ceux qui vivent sur terre. Mais… je ne pense pas que se soit réalisable. La vie d'un être humain est trop courte pour un tel projet. J'ai beaucoup de progrès à faire et de choses à apprendre, je ne sais pas comment ni par où commencer. La sagesse ne s'apprend pas, c'est une vertu qui se développe si on prend le temps de la cultiver. L'injustice ne disparaîtra pas, elle nécessaire au bon fonctionnement de la vie. Et quelque soit les côtés les plus sombres et les plus tristes, s'ils existent c'est parce-qu'ils donnent lieu à un équilibre. Il en va de même pour la cruauté, et ce qui me dégoûte n'est pas tant sa nature que la conscience de l'homme, qui l'emploie dans la connaissance juste de ce qu'il fait subir à l'être à qui il la donne. La vie n'est ni noir ni blanche, elle donne naissance à des milliers de nuances de couleurs. Il n'existe pas de mal pour le mal, ni de bien pour le bien. Le monde à ses mystères que la vie elle-même ne saurait découvrir. Il vaut parfois mieux vivre dans l'ignorance que dans la connaissance, dont certains sages qui en connaissent la puissance s'en sont déjà servit comme châtiment.

Je me demande si un jour, mes amis me pardonneront d'avoir des pensées aussi égoïstes vis à vis d'eux. Vous savez, j'aime souvent me balader au bord de la mer avec une douce et mélancolique musique. La musique c'est toute ma vie, si je deviens sourde je préfère en finir, en fait je pense en finir si je perd la vue ou l'ouïe, car pour moi il m'est intolérable de continuer à vivre dans un monde dont je ne peux plus voir les couleurs ni écouter la voix. C'est un courage que je n'aurai pas, et j'ai une grande admiration pour ceux qui y parviennent. Pour ceux qui, même qu'ils aient perdu les deux jambes, les deux bras ou autre se relèvent et continuent dans la vie. C'est une force de caractère à la fois rare et répandue, cette rage de montrer au monde que non nous ne sommes pas encore bon à enterrer. C'est un courage qui vaut toutes les médailles du monde. Comme un parent qui apprend à vivre sans son enfant parti trop tôt. L'être humain n'est pas détestable, il n'est pas mauvais de base, ce n'est pas lui qu'il faut condamner mais ses actes. Il y a des hommes qui hélas, ont fait des actes que même leur nature première ne peut rattraper. Il existe des erreurs qui ne peuvent être oubliées ou réparées. Que faire face à ça ? Quand je ne sais plus quoi faire ni penser, j'aime regarder le ciel de la nuit. Souvent, les étoiles y sont là et me regardent, elles brillent de milles éclats et semblent chanter une douce et mélancolique chanson que personne ne peut entendre. Il existe tant de paysages qui renferment des messages qui n'attendent que d'être déchiffrés. Voyager est un des plus beaux cadeaux que nous poussions nous offrir, mais n'oublions jamais de regarder avec le même émerveillement les paysages d'où nous venons. Il est important de comprendre que peut importe d'où l'on vient, c'est une chance de voir et de pouvoir profiter de paysages en couleurs. Il est important de garder dans son cœur les paysages de notre enfance, car ils finiront par disparaître tôt ou tard eux aussi. J'espère qu'un jour, mes ailes se déploieront et que je pourrai monter aussi haut que les oiseaux. En attendant je regarde le ciel de la terre et je m'émerveille sans cesse de sa beauté et de son immensité. Pour moi, il n'existe rien de plus beau, plus majestueux et plus incroyable qu'un ciel rempli d'étoiles brillantes. Je prie pour ne jamais devenir incapable de lever la tête pour les contempler. Mes chères étoiles, si belles, si lointaines et si rayonnantes. Les scientifiques vous raconteront leur barbantes explications sur ce qui les fait briller, et quand bien même ils auraient raison en quoi ne pourraient-elles pas chanter ? Un jour j'espère descendre près d'un point d'eau et regarder le reflet du ciel embrasser son horizon. Le voir se refléter dans le miroir de l'eau, et ne plus avoir en face de moi qu'un espace infini coincé entre mer et ciel. Pour vous le bonheur est peut-être d'avoir une famille, pour moi c'est de vivre seule et de contempler les créations de la vie. Je ne veux rien, juste être libre et partir, voyager tant que je le pourrai et découvrir ce que je ne connais pas. Marcher tant que mes jambes me porteront, tant que la soif de ma curiosité ne sera pas satisfaite. Je marcherai encore et encore jusqu'en avoir mal, je marcherai et me satisferai de mes efforts, puis enfin je me laisserai tomber et fermerai les yeux. Je me laisserai emporter par la brise légère de mon ami de toujours et mourrai avec la satisfaction d'avoir vécu.

En attendant, je parle. Raconte à qui veut l'entendre ce que je pense de la vie et de l'être humain. J'ignore si je vivrai longtemps, je n'en ai pas le souhait mais n'en est pas moins le désir. Je vivrai tant que la vie voudra bien me porter. Je ne veux pas souffrir, comme je ne veux pas être la cause d'une souffrance d'autrui. J'espère juste partir, être oubliée et vivre comme je l'ai toujours souhaité. Vivre avec la nature et la musique, pour moi et sans contrainte que la société m'aurait imposée. Je ne sais pas ce que veux dire « être réaliste », j'ai toujours détesté la réalité. Je ne sais pas ce que ça fait de vouloir une famille ou une descendance, mais je n'en suis pas malheureuse. Peut-être est un peu étrange pour quelqu'un qui a le pouvoir de donner la vie, mais je n'y suis pas plus que vous pour quelque chose. Il y a des choses qu'on ne peut expliquer. Je hais la vie autant que l'aime, je lui en veux autant que lui suis reconnaissante. Je recherche un équilibre, mon équilibre. Je ne sais pas où il se trouve, mais je sais que je ne le trouverai pas en restant dans cette vie tranquille et casanière. Je ne veux pas d'une routine, je ne veux pas de choix imposés par d'autres, et à ceux qui me diront que l'on ne fait toujours ce que l'on veut je répondrai que je suis un être libre, qui n'a de compte à rendre qu'à la vie elle-même. Mon heure viendra tôt ou tard, et je ne veux pas avoir le regret d'avoir suivi les règles par peur. Tout comme je ne veux pas être enterrée, si je meurs je veux disparaître à jamais, faire brûler mon corps jusqu'à ce qu'il n'en reste que des cendres. Enfin pouvoir dire que je suis le vent, l'eau, le feu et la terre en même temps. Chacun a sa façon de penser, c'est pour cela que chacun à sa vie. Que vous soyez d'accord ou pas avec ce que je dis ne me fera pas changer d'avis, comme vous ne changerez pas le votre. Personne n'a tort ou raison, ce n'est qu'une question de point de vue. De point de vue et de vie, personne ne vit les mêmes choses, en cela nous ne pouvons pas développer les mêmes logiques, les mêmes pensées et les mêmes envies.

Des fois j'aimerai avoir le temps. Nous n'avons jamais le temps, quelque soit notre âge. Les années, les mois, les jours les heures les minutes et les secondes qui passent dans notre vie sont toutes uniques, nous n'avons pas le temps d'en gâcher une seule. Pourtant nous le faisons tous tout les jours. Quel dommage, en soit une seconde n'est rien pour une vie humaine, et pourtant c'est ce qui définit notre naissance et notre mort. Une seconde, une seule. Alors m'en voudrez-vous d'être pressée de partir ?Je voudrai connaître tant de choses et ma vie me paraît si courte. Une vie humaine est si fragile, je pourrai mourir demain que personne n'en saurait rien ni ne s'en soucierai. Mes rêves et mes projets s'arrêteraient d'exister et ne verraient même pas le jour. Mais les étoiles continueront de briller, le soleil se lèvera encore et encore pendant des années, le vent soufflera, le feu brûlera et la vie sera toujours là. Mon existence est vaine. Alors il est inutile de gâcher des efforts qui ne paieront jamais pour personne, il est important de satisfaire ses désirs afin de regretter le moins possible ce moment à quoi nous sommes destiné. Pour moi, il est important que certains mots fassent partis de mon vocabulaire, car c'est eux qui me font avancer : vie, espoir, imagination, voyage, équilibre, nature, musique, rêve, sérénité, magie. Je suis heureuse, et malheureuse. Je suis. Quelle ironie.

Une boule de lumière de la taille d'une balle de tennis se tient au milieu de la pièce. Je n'ose pas bouger, je cherche sa source. Quelques minutes s'écoulent sans que rien ne se passe. Soudain la boule de lumière commence à tourner sur elle-même. On la croirait presque vivante. Lentement, je m'approche d'elle, je sens sa chaleur m'envelopper. Est-elle faite de feu ? Je ne saurais le dire. Elle flotte innocemment à mi-chemin entre le sol et le plafond. Je n'étais plus qu'à quelques centimètres d'elle lorsqu'elle s'approcha. Elle était d'une couleur indéfinissable, une couleur qui ne ressemblait à aucune de celles que nous connaissons. Elle tournoya autour de moi avec précaution. Puis un bruit, un petit rire. On aurait dit celui d'un enfant. Puis plus rien. Encore choquée par la vision que je venais d'avoir, je tentais de reprendre mes esprits et regardait de manière incrédule autour de moi. Ce soir là, je venais de comprendre une chose. Il faut toujours croire en ce en quoi nous avons foi. Que nous puissions le voir ou non, il faut y croire. Ne pas l'imposer aux autres, le garder au chaud dans notre cœur et veiller à ce qu'il ne disparaisse pas de notre esprit. Il faut espérer, il faut vivre et s'émerveiller de ce que nous vivons, de ce que nous avons. Il faut rêver, regarder au-delà de la simple apparence et des qu'en dira-t-on. N'oublions jamais que nous n'avons qu'une vie, tout être vivant quel qu'il soit ne pourra revenir après sa mort. La vie est une chose précieuse qu'il faut préserver et assurer à tous. Ne cessez jamais de croire, mais n'oubliez jamais que vous êtes unique et que personne, personne ne peut penser exactement comme vous. Il ne sert à rien d'imposer son point de vue à autrui, vous ne ferez que le conforter dans ses convictions. Vivez, restez vous-même et vivez tel que votre instinct vous le dicte. Car rien ne nous assure que nous verrons le soleil se lever demain.

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